L’intention de ressusciter The X-Files avait été annoncée aux journalistes lors des conférences de presse de la Television Critics Association en janvier dernier. Ce mardi 24 mars 2015, la Fox a officialisé la mise en production d’une série limitée de six épisodes réunissant l’équipe originale qui sera tournée cet été. Mulder et Scully vont mener de nouvelles enquêtes paranormales 13 ans après leur départ de la télé, la diffusion des 202 épisodes s’étant étendue de septembre 1993 à mai 2002.
Au milieu de nombre d’autres retours, reboots et revivals, celui de The X-Files peut facilement être perçu comme un projet superflu de plus. Il émane en vérité d’un véritable besoin narratif de conclusion, qui trouve son origine dans la décision très ancienne de transformer la série en franchise.
Un retour qui vient de loin
A bien des égards, ce revival trouve ses racines il y a plus de vingt ans, à l’automne 1994. A cette époque, un événement promotionnel conduit Chris Carter et une partie de l’équipe de la série à assister à la projection sur grand écran de l’épisode Duane Barry [2.05, 1994], qu’il a écrit et aussi, pour la première fois, réalisé.
Chris Carter remarque les immenses progrès visuels réalisés depuis le début de la première saison. C’est le résultat de son ambition d’avoir une narration portée par l’image autant que possible à la télévision et d’une obsession de la qualité qui a conduit peu à peu à former une dream team technique. Face à ce constat, pour la première fois l’idée émerge. La prochaine étape pour élever The X-Files pourrait être un vrai film conçu pour le grand écran.
A l’époque, la remarque tient un peu du vœu pieux, même s’il est vrai que les audiences sont en constante progression. Après quelques semaines indécises au début de la diffusion de la première saison, The X-Files est devenu un succès de niche pour le network Fox, qui n’a alors que quelques années d’existence. Mais les rediffusions d’épisodes de la première saison pendant l’été précédent le lancement de la deuxième commencent à annoncer ce qui va venir : les scores sont régulièrement meilleurs que les diffusions originales. Au fil de la deuxième saison, le phénomène prend peu à peu son essor, avant d’exploser avec l’arrivée de la troisième saison.
Ce succès sédimente le projet de porter la série sur grand écran, et de transformer The X-Files en franchise à la Star Trek. Recevant les rushes de 731 [3.10, 1995] et impressionné par le résultat, Chris Carter décroche son téléphone dans son bureau de Los Angeles et appelle le réalisateur Rob Bowman aux studios de Vancouver. Il lui demande : est-ce qu’il accepterait de réaliser le film The X-Files?
Une année a donc suffi à sédimenter ce projet, malgré le contexte toujours fluctuant de la télévision. Les contrats d’origine de Carter et des acteurs couraient jusqu’à une cinquième saison et le plan original de Chris Carter était certainement de stopper la version télévisée à ce moment pour enchaîner sur une série cinématographique.
Un premier film faussement évident
Devant le succès de la série et son importance stratégique pour le network Fox, il devient vite clair que la version hebdomadaire de The X-Files va continuer. En dépit de cela, la première déclinaison cinématographique est mise en chantier et le plan d’une transition à venir vers une franchise grand écran reste en place. L’équipe réalise l’exploit de produire The X-Files : Fight the Future entre deux saisons de la série régulière.
Néanmoins, l’idée que ce film a été validé les yeux fermés est une véritable erreur. S’ils appartiennent à la même holding, le studio de cinéma 20th Century Fox et le studio télé 20th Television sont deux compagnies différentes dont les équipes de direction n’échangent guère.
Clairement, le studio cinéma contemple avec méfiance ces gens de la télé venus marcher sur leurs plate-bandes avec l’ambition de conserver leur contrôle créatif. De fait difficile d’interférer puisque tout est lié à la série en cours! 20th Century Fox traîne des pieds. Le producteur Dan Sackheim confie à Chris Carter qu’il vaudrait peut-être mieux reporter le film à l’année suivante. Mais c’est impossible : une saison plus tard, l’histoire serait devenue caduque, il faudrait tout reprendre de zéro. La date limite de mise en production pour tenir les délais arrive. Carter et Bowman envoient même la deuxième équipe filmer des plans de montagnes enneigées pour l’introduction et le climax du film avant la validation officielle. Le greenlight est obtenu à l’arrachée.
Peu importe la manière, reste ce fait. The X-Files est devenu plus qu’une simple série : une franchise à cheval entre la télévision et le cinéma. Cela va profondément affecter son destin.
Le score de Fight the Future au box-office est honorable mais en dessous des attentes que la X-Files-mania en cours avait placé hautes. Ce résultat sédimente l’idée qu’il n’y aura pas d’autres films avant la fin de la série : demander aux spectateurs de payer pour ce qui leur est déjà donné gratuitement 22 fois par an a certainement eu un impact négatif sur les résultats.
Une fin sinueuse et floue
Le nouveau plan est de produire deux saisons supplémentaires, les sixième et septième, avant de terminer la série télé et de revenir au cinéma.
Cette stratégie de long-terme des scénaristes commence clairement à influer l’histoire qui est racontée. Dans l’épisode Patient X [5.13, 1998], un membre de la Conspiration s’exclame, face à des abductions de masse par les extraterrestres que le Syndicat ne comprend pas : ‘‘Tout cela n’est pas censé arriver avant quinze ans !’’. Une première référence oblique à la date de l’invasion finale : décembre 2012, vers laquelle tend la narration – mais aussi une des démonstrations que la mythologie concoctée par Chris Carter et Frank Spotnitz est planifiée et cohérente, contrairement à la réputation que lui a faite une presse paresseuse.
A deux doigts de se réaliser, ce plan B est avorté suite au désastre de la rentrée 1999 du network Fox. La direction de la chaîne fait marche arrière toute et décide de renouveler The X-Files, sa série à plus forte audience, coûte que coûte. S’en suivent des négociations contractuelles tendues, notamment avec un David Duchovny décidé à aller voir ailleurs, et une septième saison plongée dans un certain chaos, les scénaristes mettant la mythologie en pause quasiment une année entière en attendant de savoir s’ils doivent la conclure ou la prolonger. Le season finale Requiem [7.22, 2000] est écrit pour servir de rampe de lancement à une huitième saison avec ou sans Mulder ou bien à la suite de la franchise cinématographique, selon la conclusion des négociations qui ne sera connue qu’une fois le tournage terminé.
Si elles ne sont pas dénuées de qualité intrinsèques, les saisons 8 et 9, dans lesquelles Mulder et Scully s’effacent très progressivement pour laisser la place à un nouveau duo, Doggett et Reyes, brouillent l’image de The X-Files et laissent l’impression d’une série qui n’a pas su s’arrêter à temps. La grossesse de l’agent Scully, que les auteurs avaient méticuleusement préparé dans l’idée qu’elle conclurait la série doit désormais être intégrée aux épisodes hebdomadaires, ce qui n’est pas sans causer d’inconfortables contorsions.
Cela dit, quand le visuel du générique est repensé pour la neuvième saison, il inclut une image d’un jeune adolescent: celui que sera William autour de 2012. Dans l’esprit de Carter et Spotnitz, tout converge vers ce climax qui devra être raconté au cinéma (même s’ils ont l’intention de surprendre, assurant dès cette époque qu’il n’est pas question pour eux de mettre en scène une invasion hollywoodienne de la Terre par des aliens).
Dans la réalité, une fois de plus, rien ne va se passer comme prévu.
Don’t give up
Le 11 septembre 2001 porte un coup fatal à la série. L’Amérique ressent le besoin de s’unir et de croire en la nature protectrice de son gouvernement. La Conspiration intérieure de The X-Files se démode instantanément.
La série s’arrête le mois de mai suivant, via un épisode final qui prend la forme d’un cours magistral sur la mythologie, vaguement déguisé en procès mais profondément ennuyeux. Chris Carter et Frank Spotnitz entendent clarifier les réponses qu’ils ont méticuleusement conçues et qu’ils n’ont le plus souvent données auparavant que de manière allusive. Le plus intéressant est peut-être de constater quels sujets ne sont pas abordés.
Une poignée de questions laissées totalement sans réponses (dont certaines ont été soulevées aussi tardivement que Provenance et Providence [9.09/10, 2002], un diptyque figurant parmi les derniers épisodes produits avant que la décision d’arrêter la série soit prise) sont totalement passée sous silence, dessinant en creux certains territoires narratifs sur lesquels les auteurs ont l’intention de revenir. De fait, The Truth [9.19/20, 2002] n’est absolument pas une conclusion, juste une façon de mettre l’univers de la série en pause en attendant sa relance.
Pour Carter et Spotnitz, les deux jambes de The X-Files, c’est-à-dire la mythologie et les épisodes indépendants, sont aussi importantes l’une que l’autre. Il leur semble important que la franchise cinématographique reprenne cette diversité. Le prochain film se fera sans extraterrestres. S’il se fait.
Il faut plusieurs années pour que l’Amérique s’ouvre à nouveau à des histoires de paranoïa intérieure. Pendant ce temps-là, The X-Files court le risque de tomber dans l’oubli, d’autant plus que l’univers médiatique est passé à autre chose, celui des séries du câble et le mythe de la qualité à la télévision inventée à partir de rien par HBO. Au bout d’un moment, ça commence à vraiment sentir le roussi. Mais The X-Files va recevoir un petit coup de pouce du destin : la grève des scénaristes américains qui paralyse Hollywood de novembre 2007 à février 2008.
Avant qu’elle ne commence, tout le monde est inquiet de la possibilité d’une crise très longue qui affecterait profondément le volume de production. Les studios sont prêts à prendre des risques. 20th Century Fox commande à Chris Carter et Frank Spotnitz un scénario pour un film X-Files à petit budget qu’ils doivent finir avant le début de la grève. Le tournage de The X-Files : I Want to Believe commence en décembre 2007.
Ce deuxième film prend totalement le contre-pied du blockbuster spectaculaire Fight the Future, jusqu’à pousser très loin la bascule dans l’autre sens – le budget d’une trentaine de millions de dollars ne laisse guère le choix. I Want to Believe est un thriller horrifique intimiste qui, paradoxe, tisse une histoire autour de l’acharnement thérapeutique et du risque encouru lorsqu’on veut maintenir quelque chose en vie à tout prix. Sorti en pleine saison des blockbusters d’été, une semaine après The Dark Knight, le film est très mal accueilli et perçu comme un échec.
L’acte final ?
Financièrement, I Want to Believe rembourse son budget, frais de promotion inclus, grâce à son exploitation cinématographique. Il est donc profitable pour le studio via les marchés secondaires des DVD et diffusions télé, mais surtout parce que, plus largement, il ravive la franchise. Les coffrets des saisons de la série, amortis depuis des lustres, sont réédités, de nouveaux contrats de licence sont signés.
Chris Carter et Frank Spotnitz ambitionnent désormais de terminer l’histoire de The X-Files, avec l’acte final qu’ils ont prévu depuis très longtemps, via un troisième et dernier film. Est-ce encore possible ?
Plus qu’un résultat en demi-teinte, ce qui rend la tâche extrêmement compliqué est le profond changement du business du cinéma américain. Les studios hollywoodiens se détournent totalement des films à petit et moyen budgets, misant tout sur des blockbusters de plus en plus pharaoniques. C’est toute une partie du business qui disparaît (ou, plus exactement, se déplace à la télévision).
Thomas Rothman, le patron du studio 20th Century Fox est totalement opposé à produire un nouveau film X-Files. Son départ en 2012 entrouvre un espoir, mais le business a trop profondément changé. A bien des égards, une série événement est devenue plus payante en termes d’image que les films pop-corn de studio de plus en plus dépersonnalisés.
Inimaginable il y a encore trois ans, parce qu’il aurait trop été synonyme de régression pour les créatifs impliqués, un retour via le petit écran prend forme peu à peu. 24 : Live Another Day introduit une formule possible, définitivement validée par l’annonce d’une résurrection de Twin Peaks.
Les actuels patrons du network Fox, Dana Walden et Gary Newman, travaillaient au studio 20th Television à l’époque de The X-Files et ont collaboré avec Chris Carter sur les neuf saisons de la série. Walden, notamment, est une grande supportrice de la série. D’après le journaliste Patrick Munn, rédacteur en chef de TV Wise (d’où sont sorti les premières infos sur la signature imminente des contrats), c’est Dana Walden qui, frustrée de ne voir aucun mouvement du coté de la division cinéma, a pris l’initiative de lancer des discussions sur un retour télévisé.
Si sortir un troisième X-Files sur grand écran ne faisait pas sens pour le studio (même bénéficiaire, ses résultats ne pouvaient représenter qu’une goutte d’eau face aux revenus se comptant en milliard des plus gros blockbusters), il n’en est pas de même pour une mini-série événement. Elle aidera le network, en recherche de moyens pour proposer des productions originales toute l’année ; elle ravivera aussi le catalogue et permettra de vendre au prix fort les droits de diffusion de la série originale remasterisée en HD aux plateformes en ligne, aux chaînes internationales, et aussi, vraisemblablement, aux acheteurs de Blu-ray (même si le marché du home vidéo est chancelant).
De nombreux mystères
S’il est acquis que Chris Carter et Frank Spotnitz ont, pendant toutes ces années, gardé dans leur manche la carte qu’ils avaient l’intention de jouer au moment de conclure la mythologie de la série, la forme exacte que prendra la mini-série événement de six épisodes tournée l’été prochain est encore mystérieuse. 2012 est venu et passé, ce qui n’est probablement pas un handicap majeur: il n’a jamais été question de montrer une vraie invasion, il était écrit que les choses ne se passeraient pas comme prévu.
On pouvait facilement imaginer un arc entièrement feuilletonant uniquement consacré aux aliens. Les premières déclarations de Chris Carter démentent cette hypothèse. Comme au bon vieux temps, Mulder et Scully traqueront aussi d’autres monstres de la semaine.
‘‘Je sais ce que je veux faire, je sais la forme que je veux que cela prenne – la balance entre mythologie et épisodes indépendants,’’ a déclaré Carter au Daily Beast. ‘‘Même si aucun d’entre nous n’avions encore de contrats, j’ai signé le mien hier, les personnes impliquées en parlent depuis le début de l’année, alors nous avons une idée claire de ce que cela devra être, de la meilleure forme à donner aux choses.’’
‘‘Je vais m’occuper des scénarios, mais avec plusieurs autres personnes qui ont travaillé sur la série au fil des années,’’ ajoute-t-il. Une déclaration qu’il complète dans un entretien avec le site XFilesNews, plaque tournante de la fanbase internationale depuis 2008. Et ses annonces sont spectaculaires.
‘‘Nous avons réussi à attirer [le duo Glen Morgan] et James Wong ainsi que Darin Morgan, et nous travaillons sur le reste’’. Le duo Morgan et Wong, scénaristes iconiques des deux premières saisons, était temporairement revenu lors de la quatrième. Leur dernier épisode était titré Never Again [4.13, 1997]: preuve qu’il ne faut jamais dire jamais. Brouillés à une époque avec Chris Carter, tout ce petit monde s’était réconcilié au fil des réunions organisées à la sortie de I Want to Believe et pour le vingtième anniversaire de la série. Leurs chemins professionels s’étaient séparés. Glen Morgan vient d’apprendre l’annulation de sa série Intruders, qui n’aura vécu qu’une saison sur BBC America. Quand à James Wong, il travaille actuellement sur American Horror Story.
Darin Morgan, frère de Glen, est le talent comique auteur des premiers épisodes décalés de la série, quatre chefs d’oeuvre dont Clyde Bruckman’s Final Repose [3.04, 1995] qui lui a valu l’Emmy du meilleur scénario. Génie dépressif, Darin Morgan est très rare et n’a travaillé que sur des séries de son frère ces dernières années.
Le reste des discussions en cours sur les scénaristes concerne Frank Spotnitz, co-auteur de la mythologie dont Fox et Carter souhaitent l’implication. Mais celui-ci est déjà producteur exécutif de la saison 3 en cours de tournage de Crossing Lines et créateur / showrunner de la série Amazon The Man in The High Castle dont la mise en production devrait intervenir peu de temps après celle de X-Files. L’agenda du scénariste, qui vit désormais à Paris, est donc bien rempli! Au point de l’empêcher de participer? Probablement pas.
Du coté des acteurs, il est à peu près acquis que Mitch Pileggi reprendra son rôle du Directeur Adjoint Skinner et des épisodes permettront probablement de retrouver Robert Patrick et Annabeth Gish dans les rôles de Doggett et Reyes. ‘‘Leur disponibilité est fonction de leurs emplois réguliers,’’ précise Carter. ‘‘Bien sûr je voudrais autant que possible que tout le monde revienne mais cela dépendra de l’histoire et des agendas’’.
Au-delà de cela, le fait est que la plupart des personnages secondaires avaient été éliminés au fil de la série. Ce qui n’a pas empêché la saison 10 en comics d’en ressusciter plusieurs pour les besoins de son intrigue imaginée par Joe Harris. Fait-elle encore officiellement partie de la continuité ? Carter précise que le revival ne fera pas référence aux histoires développées en bandes-dessinées.
De son côté, William B.Davis, qui interprétait l’Homme à la Cigarette, assure qu’on lui a demandé s’il serait disponible au moment du tournage, ouvrant la voie à toutes les spéculations.
Chris Carter doit de toute façon faire face à une vraie difficulté : l’immense majorité des spectateurs ne se souviennent pas du tout des dernières saisons et donc du destin de ces personnages. C’est même une surprise pour beaucoup d’apprendre que Mulder et Scully ont fini en couple dans les deux dernières saisons de la série. Rien que pour cette raison, il est totalement exclu que les Super-Soldats, ennemis principal des deux dernières saisons, pointent le bout de leurs colonnes vertébrales en acier.
Reste une autre bonne nouvelle: The X-Files retrouvera l’ambiance volontiers grise et pluvieuse de Vancouver (quoi que le tournage aura cette fois lieu en plein été) et tout ceux de son ancienne équipe technique qui seront disponibles. Bien évidemment, Mark Snow reviendra aussi poser ses compositions horrifiques.
The end … ?
Un élément de l’interview de Chris Carter au Daily Beast est quant à lui inquiétant. Le créateur de The X-Files n’exclut pas que cette mini-série ouvre finalement la voie à un troisième film sur grand écran. Au risque d’encore laisser des éléments non résolus, au cas où ? Il développe un peu plus pour XFilesNews qui lui demande aussi si ce revival sera une fin ou bien s’il laissera la porte ouverte: ‘‘c’est une bonne question. Je ne veux pas y répondre précisément parce que je veux que les gens continuent de se poser des questions’’.
C’est tout le paradoxe de cette affaire. Tout le monde sait la nécessité, un jour ou l’autre, des adieux. Mais tout le monde sait aussi que les franchises ne meurent jamais.
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En 2013, pour les vingt ans de The X-Files, le Daily Mars a consacré une série complète à l’histoire de sa production. C’est X-Files en 20 épisodes.